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La gestion du deuil chez l’enfant avec un psychologue

by Michel Bouchat
Le deuil chez l'enfant

La mort nous déboussole, nous fait perdre pied, nous déchire le cœur… Toutes et tous, un jour ou l’autre, aurons à faire face au départ d’un être cher. Lorsque nos petites têtes blondes s’en trouvent à leur tour affectées, nous nous retrouvons souvent bien déboussolés. Si nous ne pouvons éviter cette souffrance à nos enfants, que pouvons-nous faire afin de les en soulager?

Un deuil envisagé différemment chez l’enfant

Le deuil chez l’adulte n’est pas le même chez l’enfant. Différents psychiatres estiment la compréhension de la mort aux alentours de 10 ans. Ainsi, un bébé, s’il ne peut concevoir ce phénomène, est toutefois apte à percevoir une absence, davantage encore si le défunt se trouvait être un adulte référent. Les sentiments de tristesse et de détresse émanant de son entourage peuvent également affecter ce dernier.

Chez l’enfant, c’est davantage complexe. Du haut de ses 6-7 ans, un enfant, de par ses expériences littéraires et télévisuelles, a toujours tendance à associer la mort à un acte volontaire provoqué par autrui, soit à un meurtre, et non à un phénomène venant naturellement clore la vie.

Pour lui encore, seules les personnes foncièrement mauvaises peuvent mourir. Dès lors qu’une personne pour laquelle il éprouve de l’amour s’en voit touchée, c’est pour lui incompréhensible. D’autre part, s’il pose beaucoup de questions, il ne parvient pas toujours à saisir le sens des réponses qui lui sont formulées.

En effet, l’enfant, ne maîtrisant pas encore tout à fait les notions de « jamais » et de « toujours », assimile dans un premier temps la mort à une longue absence et non à un fait irréversible. Ce n’est qu’avec le temps qu’il appréhende toute la dimension de la mort.

Éviter les métaphores, privilégier les discours terre-à-terre

En règle général, le parent, pensant bien faire, omet de dire exactement ce qu’il en est à son enfant. S’il est normal de prendre des pincettes face à cette annonce qui peut s’avérer pour lui très difficile à intégrer, rester dans le flou fait souvent pire que mieux.

De cette manière, il est préférable d’éviter les phrases telles que « il est parti faire un long voyage » ou « il dort pour toujours ». L’enfant pourrait prendre ces mots au pied de la lettre et, pour le premier exemple, attendre en vain le retour du défunt, tandis qu’avec le second, il pourrait développer une hantise à l’idée d’aller dormir, pensant qu’il pourrait ne plus s’en réveiller.

Il est donc préférable de peser ses mots et de veiller à ce que l’enfant ait réellement compris, la discussion étant la clé.

Chaque enfant est unique

Chaque enfant est susceptible de réagir selon un système de défense qui lui est propre. De cette manière, il se peut qu’il pleure comme il peut tout aussi bien rester stoïque.

Il est également possible qu’il régresse, tant au niveau de son comportement que de son langage. L’agressivité et la peur peuvent également se manifester. Quoi qu’il en soit, il est nécessaire d’être à son écoute et de répondre aux questions qui le perturbent. Un psychologue situé à Verviers peut également être appelé à la rescousse si le parent se sent trop démuni ou si l’enfant semble ne pas parvenir à passer outre cette période de deuil.

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